Cross-Border Territories: Crucial places for engaging citizens for the future of Europe

Atelier du réseau TEIN dans le cadre de l'European Week of Region and Cities 2019

08.10.2019

Square Brussel Convention Center

Mont des Arts

1000 Bruxelles, Belgique

Afin de réduire la distance croissante entre les citoyens et les institutions de l'Union européenne, il est essentiel de rétablir la confiance, renforcer le dialogue et faire participer les citoyens. La participation citoyenne a un rôle important à jouer, en particulier dans les espaces transfrontaliers, qui sont directement concernés par l'intégration européenne, que ce soit en termes d'avantages comme le droit à la libre circulation ou d'obstacles qui demeurent. Conscients de ce fait, les membres et membres associés du TEIN  (Transfrontier Euro-Institute Network) ont présenté différents projets et lancé une réflexion globale sur les défis et les facteurs clés de succès de la participation des citoyens dans les territoires transfrontaliers au cours de l’atelier « Territoires transfrontaliers : des lieux cruciaux pour l'engagement des citoyens pour l'avenir de l'Europe » qui s’est déroulé dans le cadre de la Semaine européenne des régions et des villes 2019 à Bruxelles et a réuni plus de 100 participants.

 

Animation : Anne Thevenet, Directrice adjointe, Euro-Institut / TEIN (Transfrontier Euro-Institut Network)

Discutant : Peter Ulrich, Research Associate, Center B/Orders in Motion - Viadrina University

Programme


Jean Peyrony, Directeur, MOT (Mission Opérationnelle Transfrontalière)

Tout d'abord, la Mission Opérationnelle Transfrontalière a montré comment les « Consultations citoyennes transfrontalières » qu'ils ont co-organisées en 2018 avec l'Institut Jacques Delors à quatre des frontières françaises, dans différents contextes d'intégration et de gouvernance transfrontalière, en portant une attention particulière aux méthodes, formats et outils ont permis de recueillir les préoccupations, questions et surtout propositions des citoyens concernant le futur de l'UE.

 

Lien vers la présentation

 

Fabienne Leloup, Professeur, Université Catholique de Louvain - Loic Delhuvenne, Directeur, Eurometropolis Lille-Kortrijk-Tournai agency

 

Deuxièmement, les participants et participantes ont pu apprendre comment un espace transfrontalier peut devenir un laboratoire local de l'UE pour une intégration continue des citoyens. Le travail de l'Eurométropole Lille/Kortrijk/Tournai (Loic Delhuvenne) avec l'Université de Louvain (Fabienne Leloup) - basé sur une consultation citoyenne transfrontalière - vise à comparer les perceptions des citoyens aux réalités européennes et développer une approche bottom-up durable qui permette à tous de parler, de critiquer et même de rêver à une Europe à venir.

 

Lien vers la présentation

 

 

Anne Hofmann, Responsable de formation, Euro-Institut / TEIN (Transfrontier Euro-Institut Network)

 

Enfin, le projet TEIN4Citizens, piloté par l'Euro-Institut (Anne Hofmann) et mené par neuf membres du TEIN dans le cadre du programme Europe4Citizensn fut présenté.  Cinq forums, organisés dans cinq régions frontalières, permettent aux citoyens non seulement d'approfondir leur compréhension de l'UE, mais aussi d'exprimer leur opinion sur les tendances actuelles et l'élaboration des politiques européennes dans des domaines tels que la sécurité aux frontières, la citoyenneté européenne et la protection des droits de l'homme, le multilinguisme et l'identité, l'engagement de la société civile ainsi que l'intégration et les minorités.

 

Lien vers la présentation

 

 

Discussion

 Les présentations ont permis de lancer une réflexion plus globale (animée par Anne Thevenet, Euro-Institut) favorisée par l’échange entre un discutant (Peter Ulrich, Université Viadrina) avec les participants.

Lorsqu'on essaie d'impliquer les citoyens, on peut se heurter à des critiques :

  • Cela coûte beaucoup de ressources (temps, argent)

  • Cela peut provoquer du découragement (lorsque tous les souhaits des citoyens ne sont pas exaucés).

  • C'est inefficace (trop d'acteurs, trop peu de responsabilités)

 De nombreuses raisons incitent cependant à faire participer les citoyens :

  • Innovation en matière de gouvernance et de processus décisionnel

  • Inclusion des connaissances locales/de terrain et apprentissage des processus de co-construction ?

  • Amélioration de la légitimité politique

Bien sûr, de nombreux défis sont à relever, en particulier dans les territoires transfrontaliers :

  • Qui participe ? Avons-nous la même définition de la société civile de l'autre côté de la frontière ; comment pouvons-nous atteindre les participants ?

  • Qui organise ? Existe-t-il une structure de gouvernance transfrontalière (avec une légitimité suffisante) ? Des administrations des deux côtés de la frontière ?

  • Qui finance ?

  • Quels formats/méthodes mettons-nous en œuvre ?

  • Quels sujets ?

  • Quels sont les facteurs structurels auxquels nous devons faire face ?

o   Facteurs « soft » : Attitude, confiance, vision, demande, diffusion, volonté d'apprendre.

o   Facteurs politiques : volonté politique

o   Facteurs juridiques : cadre juridique

o   Facteurs liés aux frontières : frontières linguistiques, historiques et socioculturelles…

Les facteurs clés suivants ont pu être identifiés :

  • Identifier les besoins du public à un stade précoce (Information ? Débat sur un sujet lié à leur vie quotidienne ? S'exprimer sur un sujet plus global ?)

  • Travailler sur la stratégie de communication

  • Prévoir suffisamment de temps pour les échanges formels et informels

  • Utiliser des méthodes participatives innovantes / avoir un modérateur pour les échanges

  • Etre aussi transparent que possible (pour ne pas susciter trop d'espoir) et planifiez dès le début la durabilité du processus.

  • Impliquer les structures transfrontalières dans la mesure du possible

Deux autres facteurs clés ont été soulignés, mais ont été signalés comme des défis à relever :

  • Les médias pourraient jouer un rôle important dans la promotion de ces événements mais leur participation n'est pas facile à obtenir.

  • Barrière de la langue : même si une traduction est prévue pour les discussions en séance plénière, qu'en est-il des discussions en petits groupes ? Néanmoins, il était intéressant d'entendre que dans tous les cas présentés, les participants ont trouvé des moyens de communiquer soit dans la langue de l'autre, soit en anglais.