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Conférence franco-germano-suisse sur la coopération sanitaire transfrontalière à Baden-Baden

Madame Widmann-Kauz, Secrétaire d'Etat Parlementaire au Ministère fédéral de la santé, a salué l'engagement des acteurs de la santé de la région


L’organisation des soins et les politiques de santé sont encore principalement du ressort des Etats membres. Dans une Europe qui se construit et au vu de la mobilité transfrontalière, la possibilité d’une prise en charge transfrontalière sanitaire correspond simplement aux besoins des habitants des zones frontalières. Les différentes expériences permettant d’améliorer l’accès aux soins des habitants des zones frontalières ont été largement discutées dans le cadre de la conférence trinationale organisée par l’Euro-Institut Kehl/Strasbourg à la demande du Ministère fédéral allemand de la santé. « Les projets doivent à la fois être innovants et orientés en fonction des besoins du patient » dit Madame Widmann-Mauz, Secrétaire d’Etat Parlementaire au Ministère fédéral allemand de la santé, dans son discours inaugural. « Ils sont souvent à l’origine de solutions qui peuvent être étendues au niveau européen. »

Durant la conférence sont intervenus  les représentants des Ministères de la santé allemand, français et suisse mais également de nombreux experts des caisses d’assurance maladie, des administrations de la santé et des hôpitaux du Rhin supérieur et de la Grande-Région qui ont mené des projets transfrontaliers de coopération sanitaire. L’échange d’expériences et de pratiques a bien montré que les projets de coopération représentent de grands défis à relever mais aussi un potentiel d’innovation et de développement intéressant au service des patients. Il s’agit à la fois de créer des synergies dans l’offre de soins médicaux, par exemple par le biais de coopérations transfrontalières inter-hospitalières, ou encore de faire connaître  les possibilités de traitement par-delà la frontière. Pour ce faire, tous les acteurs impliqués – politique, administration, caisses d’assurance maladie et médecins – doivent regarder et aller dans la même direction. L’un des objectifs importants serait notamment de diminuer les obstacles encore existants à la facturation et au remboursement des frais médicaux par les caisses d’assurance maladie.

Au-delà des possibilités de financement des projets transfrontaliers en matière de santé (par exemple INTERREG V, Horizon 2020) d’autres aspects importants ont été mis en lumière à travers les discussions lors de la conférence, tels que la question des besoins en personnels de santé qualifiés dans l’espace transfrontalier et comment aborder ensemble ces questions de façon concertée. L’Euro-Institut réalise actuellement, à la demande du groupe « Politiques de la santé » de la Conférence franco-germano-suisse du Rhin supérieur,  une étude sur ce sujet. Parallèlement, le Ministère des Affaires sociales, de la Santé et de la Démographie de la Rhénanie-Palatinat réalise de son côté une étude pour développer la transparence sur le marché de l’emploi dans le secteur de la santé dans la Grande Région.

« La coopération transfrontalière est un métier et il faut des compétences spécifiques, une expérience et des connaissances sur les systèmes de santé », témoignera Laurent Habert, Directeur général de l’Agence Régionale de Santé d’Alsace à Strasbourg. « Pour aller plus loin dans le domaine de la coopération sanitaire et la mobilité transfrontalière, il nous apparaît maintenant très important de monter une plateforme  qui aide tous les acteurs concernés et impliqués dans la coopération sanitaire transfrontalière à assembler et préparer les informations nécessaires au développement des projets », dira en conclusion Peter Zeisberger, Directeur au Regierungspräsidium de Karlsruhe et membre du groupe Politiques de la santé de la conférence franco-germano-suisse du Rhin supérieur.

 

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