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Retour sur le séminaire "Jeunesse et radicalisation(s) : comment penser la prévention?"


150 personnes (travailleurs sociaux, éducateurs, animateurs jeunesse, représentants de l’Etat, des collectivités et du monde associatif), français et allemands, se sont réunies hier jeudi 23 juin à Kehl autour de la question : Comment penser la prévention des radicalisation des jeunes?

Cette journée conçue et animée par Anne Thevenet, directrice adjointe de l’Euro-Institut, institut pour la coopération transfrontalière et Bruno Michon, Chargé de recherche et de développement l’ESTES (l’Ecole supérieure en travail éducatif et social de Strasbourg) était soutenue par le Conseil départemental du Bas-Rhin et l’Ortenaukreis.

Contrairement à ce que peut laisser penser l’usage intensif du mot « radicalisation », ce phénomène ne va pas de soi.

C’est sur ce point que la perspective franco-allemande est nécessaire pour faire un pas de côté et prendre un peu de distance.

Du côté français, les attentats récents font de la radicalisation djihadiste le centre de toutes les préoccupations.

En Allemagne, si cette préoccupation existe aussi, c’est bien la radicalisation d’extrême droite qui focalise l’attention. Cette différence de perception permet de relativiser ce qui se passe dans son propre pays.

La prévention était au centre des débats : comment aborder cette prévention ? A quel niveau ? Avec qui ? Avec quels outils ? Quelle coordination entre les initiatives institutionnelles et celle de la société civile ?

Après avoir replacé le cadre du débat de manière internationale et interdisciplinaire, la journée d’étude a permis de présenter de nombreuses initiatives locales de prévention de la radicalisation. Ainsi, dans les milieux pénitentiaires, sportif, dans l’éducation populaire, dans le secteur psychiatrique, des facteurs clés comme le travail avec les parents, ou l’importance de créer des lieux ouverts de dialogue ont été soulignés. En outre, le manque de formation des professionnels au contact des jeunes à risque de radicalisation est un fait unanimement constaté. La place de la religion dans le travail d’accompagnement des jeunes radicalisés ou en voie de radicalisation a également été l’objet de débat : souvent « taboue » en France, elle est incontournable en Allemagne.

Au vu du vif succès de la journée et des besoins d’approfondissement exprimés par les participants, les organisateurs envisagent déjà la suite !

 

Contact  pour l’Euro-Institut : Anne THEVENET +49 7851-7407 28

Contact pour l’ESTES : Bruno MICHON - ESTES 03 88 21 20 07 – 06 73 60 69 33