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Vie quotidienne bouleversée dans les régions frontalières


L’Euro-Institut et ses partenaires du réseau TEIN - Transfrontier Euro-Institut Network (l’ITEM de l’Université de Maastricht, le Centre for Cross Border Studies en Irlande et l’Europa-Universität Viadrina de Francfort sur l’Oder et autres) sont en veille sur la gestion de la crise sanitaire actuelle dans leurs régions frontalières. Chez nos partenaires comme dans le Rhin supérieur, les habitants doivent, de manière plus ou moins contraignante (ex : confinement en France, en Belgique ou en Irlande, limitation sociale en Allemagne et en Suisse), rester chez eux sauf pour aller travailler, faire les courses essentielles (définitions variables selon les pays des magasins autorisés), se rendre à une consultation médicale ou à la pharmacie, faire de l’exercice en plein air ou encore aider ou s’occuper de personnes vulnérables. 25 ans après l’entrée en vigueur des accords de Schengen, nous prenons particulièrement conscience en cette période d’exception de la valeur de la liberté de circulation dans l’espace Schengen et de nos vies quotidiennes transfrontalières. En effet, l’Allemagne a rétabli le contrôle aux frontières avec la France, l’Autriche, le Luxembourg, le Danemark et la Suisse. Les frontières restent ouvertes pour les travailleurs frontaliers munis d’une attestation Pendlerbescheinigung, les nationaux et résidents allemands et le transport de marchandises. Mais il y a aussi des contrôles de l’Allemagne vers les autres pays, par exemple aux frontières suisses, belges, tchèques et polonaises, avec des exceptions différentes. À l’inverse, il est encore possible de traverser la frontière Pays-Bas – Allemagne ou irlandaise : dans ce cas c’est la coexistence de deux réglementations de crise (ex : magasins ouverts) qui pose problème, de la même manière qu’entre deux États fédérés. Pour en savoir plus sur les causes et conséquences des contrôles aux frontières, voir le point de vue de l’ITEM.